Ascensions de volcans d'Équateur
Cédric Specia
Un séjour d'andisme pour gravir les plus hauts volcans d'Équateur.
De retour d’un superbe voyage en Équateur avec Pierre et Gilbert.
Comment vous retranscrire un voyage de 15 jours en quelques lignes sans omettre de retranscrire les émotions ressenties pendant ce voyage.
Le départ fût finalement plus tourmenté que le voyage en soi.
Tout à commencer par un coup de fil de Pierre me demandant 12 jours avant s’il reste une place pour Gilbert.
Après quelques discussions avec l’agence locale et le principal intéressé, Gilbert rejoint Pierre et Walter pour participer à l’aventure.
Walter ne pourra in fine pas se joindre à nous pour cause de soucis personnels.
Bref, nous ne serons que trois à prendre l’avion pour Quito.
Comment vous retranscrire un voyage de 15 jours en quelques lignes sans omettre de retranscrire les émotions ressenties pendant ce voyage.
Le départ fût finalement plus tourmenté que le voyage en soi.
Tout à commencer par un coup de fil de Pierre me demandant 12 jours avant s’il reste une place pour Gilbert.
Après quelques discussions avec l’agence locale et le principal intéressé, Gilbert rejoint Pierre et Walter pour participer à l’aventure.
Walter ne pourra in fine pas se joindre à nous pour cause de soucis personnels.
Bref, nous ne serons que trois à prendre l’avion pour Quito.

Ambiance coloré dans les villes équatoriennes
C’est le week-end et les rues sont vides. Peu de circulation mais le soir venu, les équatoriens se retrouvent pour boire un verre sur la Place Foch. Toutefois le contre-coup du vol nous contraint à aller nous coucher tôt. Demain, les choses sérieuses commencent. Ils nous tardent d’aller voir les montagnes équatoriennes.

Végétation luxuriante au-delà de 4000 mètres
Cette journée sera, avec le recul une des plus difficiles de notre acclimatation avec une approche longue et des terrains quasiment verticaux dans la boue (3+ dans la boue !!!!)
Nous avons atteint tout de même les deux sommets de plus de 4000 mètres et nous déroulons pour rentrer à la capitale.
Nos premières sensations sont bonnes même si la végétation nous paraît pouvoir poser un problème si elle devenait plus luxuriante que cela (même au-delà de 4000 mètres).

Traversée des Pinchinchas
La traversée de Guagua (jeune) Pinchincha à Rucu (l’ancien) Pinchincha est une randonnée en altitude au-dessus de 4300 mètres avec un point culminant à 4789 mètres. Nous marchons lentement et au bout de 6 heures, nous atteignons le téléphérique qui domine la ville de Quito.
Nous patientons calmement en altitude à boire du Mate de Coca en discutant et en apprenant à se connaître Gilbert et moi-même.

Descente sur la lagunas de Mojanda
Le lendemain, nous quittons la Capitale pour aller au Nord du pays et gravir le volcan Fuya Fuya (4263 mètres). Ce volcan possède deux sommets que nous gravirons après avoir observer les condors pendant une demi-heure nous tourner autour.
Il n’existe plus que 105 spécimen en Équateur et 3 d’entres eux nous ont fait l’honneur de vols en tout genre.
Un moment unique de partage qui nous permis d’ailleurs de rester en altitude un peu plus longtemps.
En redescendant nous nous sommes arrêtés déjeuner dans un hôtel de charme : casa Mojanda. Catherine, la compagne de Fernando (notre chauffeur), nous a accueilli dans sa maison comme des rois. Un superbe lieu à conseiller pour se reposer et profiter des spécialités culinaires du coin.
Nous logeons à Otavalo pour la soirée. Haut lieu de commerce, son marché est connu dans toute la région.

Lagunas de Cuicocha
Un transfert en soirée nous amène dans une communauté Quichoa nommée San Clemente. Le lieu est paisible et nous dormons chez l’habitant. Margarita et Jorge nous accueillent dans leur maison de façon simple mais très hospitalière. Nous passons deux journées hors du temps à vivre et à reposer dans un cadre unique.
Nous en profitons tout de même pour parfaire notre acclimatation et gravir l’Imbabura et ses 4630 mètres.
Nous voilà maintenant prêts pour aller tenter notre premier gros objectif avec le Cayambe et 5790 mètres.

Le Cayambe 5790 mètres
La veille, nous partons repérer le départ du chemin avec Pierre. Cela ne pose pas de problèmes et nous montons comme des fleurs jusqu’à 4850 mètres.
Il y a beaucoup de monde au refuge car un séminaire de la société IBM tente le sommet également.

Sommet du Cayambe et sa mer de nuages
Un peu de monde au sommet mais très bonne mentalité des équatoriens présents qui félicitent tout le monde. Même en haute altitude, les gens sont accueillants et sympathiques !!!!
La descente n’est qu’une formalité que nous effectuons en un temps record… Fernando nous attend à la voiture pour nous conduire dans le parc du Cotopaxi et se reposer. Il assure seul le trajet et nous somnolons tout le trajet, épuisés de cette nuit blanche mais tellement heureux de notre victoire, si modeste soit elle.
Dans l’hacienda d’El Porvenir, nous profitons pleinement du lieu pour nous détendre, laver nos affaires et boire des jus de fruits pour récupérer et nous préparer pour notre second objectif.
L’altitude du lieu (3 600 mètres) contribue nos organismes à produire encore des globules rouges nécessaires à cette vie en haute montagne.

Les Termes de Banos
Il est aussi temps de discuter entre nous de ce que nous vivons ici qui se déroule comme un conte de fées…
Nous nous mettons déjà à rêver d’un sans faute avec l’ascension du Chimorazo prévu le Jeudi suivant.
Malheureusement, la pluie aura eu raison de la santé de Gilbert pour le rendre fiévreux pour se rendre au refuge.
De longues discussions dans la soirée et la nuit (d’ailleurs jusqu’au petit-déjeuner…) n’arriveront pas à le convaincre d’essayer l’ascension avec nous.
Mais il ne regrettera pas son choix car sa décision est prise et c’est un homme de grandes valeurs que Pierre et moi respectons beaucoup.

Sommet du Chimborazo et ses 6310 mètres
J’ai bien entendu quelques bourrasques dans la soirée mais j’espère que cela cessera dans la nuit. En tout cas, il fait grand beau et on va en profiter.
Du refuge Carrel à 4820 mètres nous prenons notre petit rythme mais même ainsi nous rattrapons très vite nos prédécesseurs. À 5200 m, nous avons doublé tout le monde et je pense déjà que certains ne sont ni acclimatés, ni en forme pour aller bien plus haut.
Les 9 personnes accompagnées de leurs guides locaux s’arrêteront en fait à la limite de la neige avec une excuse sur les chutes de pierres à venir…
Pour notre part, nous nous faufilons dans le corridor en louvoyant entre les séracs. Le cheminement n’est pas évident à trouver et je laisse parler mon flair en repensant à Edward Whymper qui fût le premier ascensionniste avec ses guides italiens de génie : les frères Carrel.
En arrivant sur l’arête, le vent est régulier et fort. Nous nous protégeons comme il faut et continuons l’ascension.
Le terrain est régulier et la pente est en neige dure jusqu’à 200 mètres de dénivelé sous le sommet. Des pénitents apparaissent comme un ultime barrage à notre accession au sommet mais notre volonté est plus forte que ces formations de glace. Au bout de 7h d’efforts, nous sommes au sommet avec une vision à 360 degrés saisissante. Le vent possède une grande vertu qui est de balayer le ciel et rendre la lumière plus pure. Nous pouvons ainsi voir tous les volcans d’Équateur. C’est grandiose et émouvant.

Le marché d'Otavalo et ses couleurs
Gilbert nous réveillera avec un superbe accueil et des félicitations. Il a participé à notre ascension toute la nuit et a essayé de nous rejoindre mais par une autre voie.
Quel soutien inattendu et quelle joie pour ses amis !!! C’est très touchant.
Un peu sur une autre planète nous rejoignons Quito après une route très agréable où les paysages sont encore différents de ceux déjà rencontrés.
La capitale se prépare à fêter son anniversaire de création de la ville (6 décembre 1534). Nous y participons dans une ambiance festive où l’alcool coule à flots.

L'équipe au sommet
Je crois que ce séjour aura été l’occasion de rencontrer et/ou concrétiser les relations entre Gilbert, Pierre et moi. Cela s’est déroulé sans encombre et des liens forts se sont tissés entre nous. D’ailleurs, même 6 jours après, nos corps sont présents mais nos esprits sont restés là-bas, dans l’ambiance du pays, en prenant soin les uns des autres.
Le pays est lui aussi très agréable. Les habitants sont calmes et respectueux. Fernando, notre chauffeur est un digne représentant du pays. D’une gentillesse sans faille, il sait s’adapter à nos attentes, et est à l’écoute de nos demandes.
Les paysages sont très beaux également avec des cultures en altitude. Les volcans et une nature luxuriante jusqu’à 4500 mètres selon les massifs rencontrés offrent au pays un relief impromptu.
Un très grand merci à Antoine ainsi qu’à ITK Trekking qui ont su collé au plus proche de nos désirs.
J’espère voyager à nouveau avec Gilbert et Pierre car ce sont des partenaires irréprochables.
Un grand merci à eux pour ce qu’ils ont fait pour moi et ce partage d’émotions si intense.
Pour plus de photos de notre aventure