Guides de haute montagne

Alpinisme en Equateur

Jeudi 12 Décembre 2013

En rentrant de Jordanie, j'avais deux jours pour faire mon sac et me mettre en mode alpi, ce que Cedric en me quittant à l'aéroport avait assez bien résumé en un "pfueou" songeur.

Pour ce voyage, j'avais imaginé un programme très progressif avec une acclimatation très douce, l'objectif étant d'être fin prêt pour l’ascension des deux géants du coin le Cotopaxi et le Chimborazo.
Pendant dix jours nous avons visité le pays en gravissant au passage quelques volcans Andins de plus en plus hauts, Imbabura, Pinchicha, Illiniza Norte..... presque des vacances
Le Coto on l'avait souvent vu ou plutôt aperçu à travers les nuages durant nos ascensions d'acclim.
Du refuge à 4800m, il avait l'air vraiment haut, mais le moral de l'équipe était très bon et ceux malgré les 20 cm de neige fraîche qui s'accumulaient sur la trace.
Départ à 1h30, 5h30 de progression éprouvante dans la neige sans cohésion et nous sommes au sommet, contents et bien farcis. Un grand merci au passage à Francesco un guide Equatorien parti avant tout le monde du refuge pour retracer.
Banos aux portes de l'Amazonie était le plan idéal pour deux jours de récupération, bains dans les piscines d'eau chaude et massages au pied du volcan Tungurahua.
Un peu ramollis par deux jours de farniente, nous repartons pour le Chimborazo. Le refuge n'étant pas gardé et en partie délabré nous consacrons une première journée à acheminer de l'eau et du matos sur place. La bête n'a pas l'air commode, un peu austère
Nous passons une nuit à 4000m dans une communauté et le lendemain rejoignons le refuge cette fois pour y dormir.
Parti à 23h30 du refuge nous sommes rapidement rattrapés par quelques cordées ayant dormis plus bas, tant mieux, nous serons plus nombreux à tracer la neige tombée la veille.
La monté est assez lente avec de nombreux passages en glace noire qui nous font perdre un peu de temps, j'ai un peu la pression car l 'impératif est d’être dans la vallée avant 10h pour éviter les chutes de pierre et de bout de glaçon qui arrosent le bas de la montagne. Nous atteignons enfin le sommet de la Punta Ventimillia 6263m vers 7h du matin, il neige assez fort. L'équipe se congratule, mais nous manquons de temps pour rejoindre la cime 2, un premier 6000 c'est pas rien.
Nous finissons notre voyage par à une dernière soirée à Quito à célébrer le premier 6000 de Marie Anne et Jean Marc.
Bravo à tous les deux pour leur ténacité et leur détermination sans faille, et merci pour tous ces moments de voyage partagés .
A l'année prochaine........................



Manu Riou